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Texte de présentation du Mouvement Monnaie Juste

 

Mouvement Monnaie Juste - MMJ

 

Notre société est fondamentalement absurde et profondément injuste à cause d'un système monétaire qui est, de fait, une énorme supercherie. Comme affirmait Irving Fisher en 1935 lors de l’écriture de son ouvrage méconnu 100% Money : « Et si notre système monétaire n’avait jamais été véritablement réfléchi ? » Le système monétaire ne serait qu’une pure contingence de l’histoire modelée au cours des siècles par l’appât du gain des banquiers. Il serait la cause principale des épisodes récurrents de boom et de dépression dont souffrent les économies capitalistes depuis le début de son histoire, c'est-à-dire depuis ''l'invention'' de la monnaie ou de sa création ex-nihilo par les banquiers.

 

Le système monétaire actuel n'est ni plus ni moins qu'une colossale escroquerie. Aucun pouvoir n'est éternel et donc l'infime élite qui est à la tête de cette escroquerie depuis deux siècles environ va certainement perdre son pouvoir un jour ou l'autre. Ce pouvoir, malgré sa violence, ne résistera pas aux feux de la vérité. Le Mouvement Monnaie Juste a pour principal objectif d'informer les Français de la vérité sur le fonctionnement du système monétaire actuel et sur les intrigues, les manigances et les dissimulations utilisées par les hommes qui nous tiennent en esclavage grâce à ce système.

 

Leur système monétaire nous pousse toujours à plus de consommation et de « croissance » obligatoire afin simplement d'éviter l'écroulement. Débarrassés de ce système monétaire à réserves fractionnaires – c'est son nom – il est facile d'imaginer une civilisation beaucoup plus apaisée. Le problème, c'est que le pourcentage de la population qui comprend véritablement « l'arnaque » de ce système n'est peut-être pas encore assez élevé. Le regretté Bernard Maris a dit en 2014 dans un documentaire sur Arte (La dette, une spirale infernale ?) que ce n'était pas facile à comprendre, mais que oui, les banquiers font de la fausse monnaie depuis toujours.

 

Notez que par la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France, devenue ensuite l’article 104 du traité de Maastricht, puis 123 du traité de Lisbonne, la planche à billets, en ce qui concerne les besoins de l'État, a été privatisée. Le service de la dette de l'État était de 48,5 milliards d'€ en 2013. Et si vous cumulez les intérêts annuels que payent l'État, les entreprises et les particuliers, vous arrivez à 129 milliards d'€ par an soit 45% des recettes fiscales nettes du budget de l'État ou 93% des recettes de la TVA en 2014. Nous payons environ 6% de notre PIB (2181 milliards d'€ en 2015) pour utiliser une monnaie que l'on pourrait faire nous-mêmes ! Avec ce processus, le système monétaire de réserves fractionnaires, la planche à billets a toujours été une affaire privée pour les particuliers et les entreprises, mais depuis le 03/01/1973, l’État, sous pression des banquiers, s’est interdit à lui-même de créer la monnaie dont il avait besoin. C’est évidemment une trahison de Messieurs Pompidou et Giscard, et donc depuis, le gouvernement se refuse un privilège qu’il a accordé aux banques par la loi, il se fait le serviteur des banquiers et méprise le peuple.

 

La monnaie, comme l’air ou l’eau, ne peut être qu’un « bien » public. La création monétaire est aujourd’hui une affaire privée, elle n’aurait jamais dû l’être, c’est la plus grande escroquerie de l’histoire de l’humanité. La création monétaire ne peut être qu’une affaire publique. Alors, on peut choisir de ne pas se poser de questions, de continuer à penser que le capitalisme est là jusqu’à la fin des temps, que le pouvoir des banquiers est inébranlable et ne pas s’inquiéter des dégâts causés par un système inique, absurde et violent, ou alors, on peut choisir de prendre le « risque » de réinventer le monde pour demain. C’est à nous de choisir et c'est déjà le choix que font beaucoup !

 

En effet, tant que la majorité des citoyens n’aura pas compris : (a) que les seules richesses qui existent sont l’énergie humaine (l’ingéniosité, le savoir-faire, le travail…), ses réalisations (immeubles, usines, machines, logiciels, œuvres d'art, inventions, ...) et les richesses naturelles ; (b) que la monnaie est un instrument de manipulation au service d’une toute petite minorité sur l’ensemble de l’humanité : c’est l’instrument de management suprême ; (c) que les banquiers ont donc à leur disposition depuis plus de deux siècles un instrument : la monnaie bancaire ou scripturale qui leur donne tout pouvoir ; (d) que cette fausse monnaie est à l’origine de la plupart de nos problèmes et (e) une fois débarrassés de l’esclavage de cette monnaie-dette, et grâce à la prodigieuse efficacité de nos moyens de production, l’humanité pourra enfin accéder à un véritable âge de prospérité.

 

Il faut savoir : (1) que depuis le 15 août 1971, toute la monnaie en circulation sur la planète est de la monnaie de singe (monnaie-fiat) – la dernière monnaie gagée sur l'or était le dollar US à hauteur de 35 $/l'once (on oublie de dire que le premier choc pétrolier en 1973 est directement causé par cette annonce de Nixon du 15/08/1971 ; en clair, le gouvernement US a invité les Saoudiens à vendre leur pétrole en dollars et uniquement en dollars et a rappelé que – en cas de refus d'obtempérer – la 5e flotte n'était pas loin de leurs puits !) ; (2) que les banquiers font de la fausse monnaie depuis toujours – c'est le système à réserves fractionnaires ; (3) que cette fausse monnaie a permis la prédominance quasi-universelle de la civilisation de la marchandise sur la planète ; (4) que depuis 1973, l'État français s'est interdit de faire marcher sa planche à billets. Et cette interdiction a été reprise par les articles 104 (Maastricht) et 123 (Lisbonne) ; (5) que la banque centrale américaine – la Fed – n'est ni fédérale ni publique, c'est un consortium de banques privées et (6) que pour se sortir de l'impasse, il existe des solutions ; les réformes : 100% Money et monnaie pleine.

 

Depuis la crise de 2008 et le mouvement Occupy Wall Street aux USA en 2011, des millions de citoyens sur la planète ont pris conscience que la supercherie a assez duré ! « We are the 99% » et nous ne pensons pas que la seule finalité de l’humanité soit de produire, de « con-sommer » et de passer son existence à comparer les prix dans une économie de marché mondialisée. Il va nous falloir choisir entre la survie d’un système absurde, stupide et violent qui fait du profit sa seule finalité, et la survie de notre humanité et de notre environnement. C’est donc soit la survie des peuples (les 99%), soit la survie d’un système contrôlé par 0,01% de la population pour son seul bénéfice.

 

Nous refusons tout discours médiatique qui tenterait de nous faire croire à la nécessité de l’austérité et de la « croissance » pour sortir de la crise. Nous refusons de nous soumettre au maître sournois mais bien réel qu’est le « système monétaire de Réserves Fractionnaires » ou, autrement dit, à la manipulation par la monnaie « dette » émise par les banques. Notre société est certes au pied du mur mais nous assistons, grâce à Internet, à une prise de conscience de l'ensemble des citoyens qui se posent des questions de fond.

 

Dans une démocratie, c’est au débat politique que devraient revenir les décisions essentielles relatives à la monnaie du pays, à savoir : sa création, sa masse totale et les rôles qui lui sont attribués. La monnaie est aujourd'hui un instrument de manipulation d'une infime minorité sur l'ensemble de l'Humanité. Le citoyen doit réaliser à quel point le problème monétaire est primordial. La monnaie doit devenir un instrument au service de l'Humanité.

 

Avec ce mouvement nous apportons notre contribution à ce combat de résistance pour la défense inconditionnelle de l’être humain et des valeurs démocratiques. À toutes les époques il y a eu des hommes et des femmes qui se sont battus pour une société meilleure, qu’il s’agisse des esclaves dans l’Antiquité ou des Sans-culottes de 1789, sans oublier les Résistants de 1940-1944, les opprimés ont toujours fini par gagner.

 

La base même pour construire une alternative à la dictature financière, c’est la souveraineté populaire, la démocratie. C’est donc au peuple et à ses représentants de défendre l’intérêt général contre celui des transnationales de droit privé. C’est au peuple français de trouver les solutions particulières qui correspondent à sa culture, à son histoire, à son territoire. Il n’est pas possible de lutter contre la mondialisation financière sans un réel pouvoir au niveau de la Nation française, un État fort qui puisse s’opposer fermement aux transnationales, aux fonds de pension, au pouvoir financier mondialisé. Cela n’empêche pas de « travailler » de concert avec les autres mouvements qui sont pour une autre mondialisation partout sur la planète, notamment en Europe. La France pourrait, comme il y a un peu plus de deux siècles, montrer l’exemple d’un changement radical de régime. La France, terre d'accueil, de tolérance et d'échange, territoire relativement homogène aux niveaux linguistique, historique, géographique et culturel pourrait être le théâtre d'une vraie révolution, mais contrairement à l'exemple sanglant de 1789, elle pourrait donner l'exemple d'une révolution non-violente, d'une révolution profonde des rapports sociaux et de notre relation à la Nature.

 

Pour sortir de la crise monétaire absurde dans laquelle nous sommes englués, nous proposons une réforme monétaire inspirée du « 100 % Money » et un assouplissement monétaire pour les peuples (QE4P), c’est-à-dire, premièrement un contrôle de la totalité de la masse monétaire en circulation par l’État et deuxièmement un revenu d’existence pour tout un chacun. Il est évident que ces réformes ne pourront se faire qu’au niveau de l’État français en commençant par la nationalisation de toutes les banques françaises.

 

Sans souveraineté nationale, aucun combat politique n'est possible ; sans souveraineté, on peut déclarer tout de suite forfait contre la mondialisation libérale. Nous pensons qu'il n'est pas utile de faire de la politique au niveau national si l'on ne parle pas de : 1/ Comment fonctionne le système monétaire ? 2/ Qui contrôle l'émission monétaire actuelle ? 3/ La possibilité de réformer cette émission de façon à ce que cela soit bénéfique à l'ensemble des citoyens, et non pas à une infime minorité.

 

Arrêtons de se faire manipuler comme des moutons, de s'agiter, de se laisser distraire et de consommer n'importe quoi ; réfléchissons et faisons autrement ; car, quoi qu'il en soit: 1 - Le système financier transatlantique de la City et de Wall Street est au bord d’un effondrement généralisé. L'empire des banksters, le système capitaliste, va s'effondrer aussi sûrement que l'empire Soviétique s'est effondré. 2 - Pas de panique car les solutions pour remplacer ce système basé sur la cupidité, l'égoïsme etc, existent et peuvent s'appliquer du jour au lendemain. 3 - Nous n'avons jamais été aussi riches de savoir-faire, de machines, d'usines, de logiciels etc, par contre, nous n'avons jamais eu un environnement aussi dégradé (air, sols, nappes phréatiques, rivières et biotopes). 4 - Le plus urgent, ce n'est pas une réforme constitutionnelle mais une réforme du système monétaire. 5 - Pour la France de la 5e République, tout dépend du président de la République.

 

Le constat est simple, la plupart de nos problèmes économiques, sociaux et même environnementaux viennent d'un système monétaire profondément injuste. La privatisation de la création monétaire par les ''professionnels'' de la monnaie : les banquiers, doit cesser. Alors, pour suivre les exemples Suisse et U. K., nous vous proposons d'animer ensemble un mouvement citoyen qui a pour but de faire de l'éducation populaire sur le problème monétaire. Le MMJ est un mouvement trans-partis qui a pour principal objectif d'alerter les citoyens, les militants et les candidats aux élections présidentielles et législatives sur l'iniquité et l'absurdité du système monétaire actuel et sur les solutions de remplacement. Facebook : facebook.com/groups/167389220676624/ - Saisir ''monnaie juste'' sur votre ordinateur. N'hésitez pas à prendre contact avec Marco – 07 68 54 92 33 / mjutier@orange.fr – coordinateur national du mouvement.

 

« Les banques, je les ferme. Les banquiers, je les enferme. » Vincent Auriol (alors secrétaire d’État de Léon Blum en 1936)

 



11/03/2018
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